samedi 26 décembre 2015

Le Quartier de Jobar

Nombreux sont les lieux, les régions, les villages, les villes et les quartiers urbains à nous venir à l’esprit lorsque nous nous remémorons les débuts de la Révolution syrienne, puis les étapes de sa transformation contrainte en lutte armée ayant précédé la guerre qui actuellement fait rage. Parmi ces lieux, le quartier de Jobar, qui s’étend de l’est au nord-est de la capitale syrienne, a un statut particulier, et ce, pour plusieurs raisons. 

Daech reflète aussi la crise morale des politiques dans ce monde

Les causes de la naissance irakienne et de l’ascension syrienne de Daech ont été largement explorées : marginalisation des arabes sunnites par le nouveau gouvernement de Bagdad suite à l’invasion américaine en 2003 et la « débaathification » de l’Etat irakien; mutation d’Al-Qaida en Irak sous la direction d’al-Zarkawi ; frustration sunnite face à la montée en puissance de l’Iran chiite et son expansionnisme dans la région; et barbarie du régime de Bachar al-Assad à l’encontre des Syriens depuis 2011, n’hésitant pas à recourir aux massacres de masse, parfois à l’arme blanche, aux bombardement aveugles avec des barils explosifs et des armes chimiques, et à la torture à échelle industrielle (sous le regard passif de la « communauté internationale »).
Ces causes ont porté et engendré le phénomène "Daech" dans deux pays où les tyrannies de Saddam et des Assad avaient déjà ravagé les champs politiques et déchiré les tissus sociaux. La crise mondiale des repères éthiques et des modèles de gouvernance et d’intégration, la puissance de l’image et la fascination de la violence qui poussent des jeunes (au-delà du Moyen-Orient) à fuir leurs « réalités » et à adopter un nihilisme extrême ont amplifié le phénomène et fait de « Daech » un acteur international.
Mais il est plus que temps de rappeler que « Daech » ne détient pas le monopole de la barbarie et de la décadence. Ces deux aspects sont aussi ceux des politiques internationales envers le Moyen-Orient.
Article de Ziad Majed publié dans "Un oeil sur la Syrie". Pour le lire veuillez cliquer ici

jeudi 26 novembre 2015

Emission Spéciale: Syrie, Assad, Daech et "la guerre contre le terrorisme"

Emission "On Ne Va Pas Se Mentir" présentée par Audrey Pulvar sur iTELE le 25 novembre 2015, sur la Syrie, Daech, Assad, la politique française et la "guerre contre le terrorisme", 
avec A-M. Le Gloannec, A. Arjakovsky, S. Rozes et Ziad Majed.
Pour visionner l'émission, veuillez cliquez ici.

vendredi 13 novembre 2015

Sur les attentats criminels dans la banlieue sud de Beyrouth

Les attentats qui ont frappé la banlieue sud de Beyrouth le 12/11/2015 décryptés par les invités d'Audrey Pulvar sur iTELE: Anne Giudicelli, Olivier Ravanello, Beligh Nabli, Khattar Abou Diab et Ziad Majed.

lundi 5 octobre 2015

Syrie: Pour une troisième voie

Le collectif des amis d'Alep et l'Institut de monde arabe à Paris vous invitent à une rencontre animé par Matthieu Rey avec:
Yahia Nanaa, premier président élu démocratiquement du Conseil du Gouvernorat libre d'Alep, 
et Ziad Majed,
autour du thème "construire un nouvelle majorité politique en Syrie".
Mardi 6 octobre 2015 à 18h,
L'institut du Monde Arabe, Paris, Salle du Haut conseil, 9ème étage.

vendredi 2 octobre 2015

Construire une nouvelle majorité politique syrienne

Des chefs de diplomatie de « grandes » nations occidentales évoquent aujourd’hui la possibilité de normaliser avec Bachar Al-Assad pour lutter contre le « terrorisme ». Ce positionnement intervient après 4 ans et 6 mois d’inaction internationale et de pourrissement de la situation, qui ont favorisé l’émergence depuis avril 2013 de l’Etat Islamique. Dans les faits, le bilan est extrêmement lourd : plus de 250 mille morts, de 250 mille disparus et détenus, de 11 millions de déplacés – dont 4,5 millions à l’extérieur de la Syrie.
Ce choix politique indécent de traiter avec Assad est voué à l’échec pour de multiples raisons. Pour rappel, trois « réalités syriennes » illustrent l’impasse dans laquelle se fourvoient les occidentaux.

mardi 22 septembre 2015

Nous autres réfugiés - Hanna Arendt

Tout d’abord, nous n’aimons pas que l’on nous traite de « réfugiés ». Nous nous baptisons « nouveaux arrivants » ou « immigrés ». Nos journaux sont destinés aux « Américains de langue allemande » et, à ma connaissance, il n’y a pas et il n’y a jamais eu d’association fondée sur les persécutés du régime hitlérien dont le nom pût laisser entendre que ses membres fussent des « réfugiés » - Hanna Arendt (For the English version, please click here )

jeudi 10 septembre 2015

Cultiver l'espoir - A Wladimir Glasman

Cher Wladimir [1]

Je ne peux pas ajouter grand-chose à ce qui a été dit de toi ces derniers temps par tes amis, les membres de ta merveilleuse famille, et par nos camarades syriens qui se sentent encore plus orphelins depuis ton départ.

Je peux par contre te dire, et je regrette de ne pas l'avoir suffisamment fait de ton vivant, combien ta générosité, ta noblesse, ton savoir, et surtout ta persévérance et ton engagement pour la Syrie m'ont inspiré, touché et appris à ne jamais baisser les bras.


Tu disais il y a presque deux ans:
"Pour comprendre ce qui se passe en Syrie, il faut écouter, avant les experts et les commentateurs, ce que les Syriens nous racontent, nous chantent ou nous donnent à voir de multiples façons. Leurs œuvres nous disent que la révolution n'est pas morte, qu'elle est mal en point mais qu'elle refuse d'être confisquée, qu'elle se poursuit autrement et sur un autre rythme, mais qu'elle ira jusqu'au bout parce que ceux qui ont goûté à la liberté ne peuvent y renoncer... 
La visite de leurs sites ne laisse pas indifférent. Elle interdit de reprendre de bonne foi les rengaines du pouvoir en place et d'assimiler ceux qui veulent avant tout récupérer leurs droits et être des citoyens à des "infiltrés", des "agents de l'étranger" ou des "terroristes". Ils ne sont que des femmes et des hommes, des jeunes des deux sexes et de tous âges, aspirant à vivre debout, à dire leurs joies et leurs peines, et à s'exprimer comme ils en ont envie. Tout simplement".

En attendant que justice soit faite pour ces syriens que tu as tant défendus, et en attendant de retrouver Damas libre où j'espère qu'une rue ou une place portera fièrement ton nom, nous continuerons - comme tu le faisais si bien - à cultiver l'espoir...

Z.M.


[1] Wladimir Glasman nous a quitté le 21 Août 2015. Ancien diplomate et fin connaisseur de la Syrie, il était l’auteur depuis 2011 du blog «Œil sur la Syrie» hébergé par le journal Le Monde et il publiait sous le nom d’Ignace Leverrier. Lire l’article de Christophe Ayad: Disparition de Wladimir Glasman, compagnon de route de la révolution syrienne

jeudi 30 juillet 2015

Syrie: pourquoi Assad reconnaît-il maintenant que son armée manque d'hommes?

Dans un discours retransmis à la télévision syrienne, le président syrien a admis que l'armée syrienne était confrontée à "un manque de ressources humaines". Que signifie cet aveu de la part d'un dirigeant qui a toujours fait usage d'euphémismes pour décrire la réalité? 
L'Express a interrogé le politologue Ziad Majed, enseignant à l'université américaine de Paris, spécialiste de la Syrie
Pour lire l'entretien, veuillez cliquez ici.

mercredi 8 juillet 2015

I SIRIANI NON HANNO FAME

Intervista a Ziad Majed, a cura di Bettina Foa e Barbara Bertoncin

Le speranze, sorte alla morte di Assad padre, per quel giovane che aveva studiato all’estero, svanite nel giro di pochi mesi con la repressione della “primavera di Damasco”; il rapporto opaco con gli jihadisti, fin dai tempi della guerra in Iraq e una nuova generazione che in Siria, come
in Tunisia ed Egitto, non ne può più di un regime corrotto e liberticida; la totale assurdità dell’idea che Assad possa essere la soluzione, quando invece è il problema. Intervista a Ziad Majed.

Ziad Majed, ricercatore e politologo libanese, insegna studi mediorientali all’American University di Parigi. Ha partecipato alla fondazione della Sinistra democratica nel suo paese e alle mobilitazioni nel marzo 2005 che chiedevano il ritiro delle truppe siriane dal territorio libanese. Vive in Francia. Ha scritto Syrie, la révolution orpheline, Sindbad/Actes Sud, 2014.

mardi 2 juin 2015

Quand lucidité et perspicacité résistent à l’épreuve du temps

Une décennie après son assassinat à Beyrouth, dont il était devenu l'historien, Samir Kassir avait une pensée qui reste pertinente aujourd'hui encore, à plus d'un titre.
J'en retiendrai ici trois réflexions.

Pour lire cet article de Ziad Majed, veuillez cliquer sur ce lien

dimanche 31 mai 2015

Rendez-vous Beyrouth, Jerusalem... et Syrie, à L'Institut du Monde Arabe à Paris

Dans le cadre des "Rendez-vous de l'Histoire du Monde Arabe" du 5 au 7 juin 2015, 
l'Institut du Monde Arabe à Paris vous invite à:

- une table ronde sur "Les villes plurielles: Jerusalem, Smyrne et Beyrouth" avec Jean-Paul Chagnollaud, Marie-Carmen Smyrnellis, Vincent Lemire et Ziad Majed.
Date: Vendredi 5 juin de 14h à 15h30.
Lieu: Auditorium, L'IMA, Paris

- une rencontre sur "La Syrie: les revers d'une révolution" avec Farouk Mardam Bey, Hala Kodmani et Ziad Majed.
Date: Dimanche 7 juin de 12:00 à 13:00.
Lieu: Auditorium, L'IMA, Paris.

vendredi 24 avril 2015

Zahran Alloush is in Turkey: Where are Razan, Samira, Wael and Nazem?

This article by Ziad Majed has been translated from the original Arabic by Ullin Hope.

Zahran Alloush, the leader of Jaysh al-Islam (Eastern Ghouta’s largest armed Islamist faction, which has total control over the town of Douma near the Syrian capital Damascus) is visiting the Turkish city of Istanbul.
This means the man has succeeded in leaving an area that the Assad regime has placed under siege, and arranged his visit through coordination with the Turkish authorities. Or perhaps it was the Turkish authorities that invited him, within the framework of the much-talked-about efforts Turkey, Saudi Arabia and Qatar have been making recently. The three influential states, as we have heard, are working to provide certain Syrian opposition forces with quality military support that would allow them to escalate pressure on Assad’s forces, his Iranian protectors, and the Lebanese, Iraqi and Afghan militias that support him—especially on fronts in southern Syria, Damascus, Qalamoun and Aleppo.

Amid all this commotion, there is one point that should not be overlooked:  Zahran Alloush has been accused, by a large number of Syrian opposition figures, of many transgressions and malpractices, the most serious of which is the kidnapping of Razan Zeitoune, Samira al-Khalil, Wael Hamadeh and Nazem Hammadi in Douma on 9 December 2013.

vendredi 13 mars 2015

Rendez-vous Syrie | Mars et avril 2015 (Paris)

Cinéma La Clef vous invite à la projection du film "Les Chababs de Yarmouk" suivie d'un débat avec Ziad Majed, en présence du réalisateur Alex Salvatori-Sinz.
Date: 21 avril à 20h15
Lieu: La Clef, 34 Rue Daubenton, 75005 Paris

La Maison de la citoyenneté en partenariat  avec Souria Houria vous invitent à une rencontre avec Farouk Mardam Bey et Ziad Majed: «4 ans après: où en est la révolution syrienne?»
Date: 14 avril à 18h30
Lieu : La Maison de la Citoyenneté - 33,avenue Gabriel – Péri, 93120 La Courneuve (RER B Nord – station: Aubervilliers La Courneuve, ou T1 – station : Hôtel de ville de La Courneuve).


The Middle East Studies department at the American University of Paris invites to a conference on the situation in Syria in 2015, with Basma Kodmani and Ziad Majed (a syrian/lebanese dinner will follow the conference)
Date: April 7, at 18:00
Place: AUP, C-102
The cost is 15€ per person and all proceeds will be donated to CODSSY  in order to help fund educational and humanitarian initiatives.

L'Institut du Monde Arabe vous invite à une rencontre à l'occasion de la sortie du livre de Yassin Al-Haj Saleh "Récits d'une Syrie Oubliée, Sortir la mémoire des prisons" avec Y. Al-Haj Saleh, Franck Mermier et Ziad Majed.
Date: 2 avril à 18h30
Lieu: l'IMA, Paris, salle du haut conseil (niveau 9)

L'iReMMO vous invite à une rencontre "La Syrie en Livres" avec Hala Kodmani (La Syrie Promise) et Ziad Majed (Syrie, La révolution orpheline).
Date: 31 mars à 18h30
Lieu: l'iReMMO/L'Harmattan, 5/7, rue Basse des Carmes, 75005 Paris

Le comité de la Déclaration de Damas à Paris vous invite à une conférence: "Les revendications du peuple syrien sont-elles encore audibles par l'opinion publique ?" avec Isabelle Hausser, Ziad MajedSlick Marie-Claude et Salam Kawakibi.
Date: 28 mars à 15h
Lieu: 234 rue Championnet, 75018 Paris

jeudi 26 février 2015

Bachir Hilal, un combattant de la liberté

Peu de Libanais et de Syriens établis à Paris ne connaissent pas Bachir Hilal, l'écrivain libanais qui nous a quittés lundi 23 février 2015. Il était arrivé en France après le déclenchement de la guerre libanaise et il était à l'époque l'un des avocats de gauche sortis des rangs du Parti communiste.

mardi 3 février 2015

Rendez-vous Syrie | Février 2015

Le Comité d'Information pour une Syrie Libre et Démocratique - Lyon vous invite à une conférence: "Où en est la révolution syrienne" de François Burgat et Ziad Majed.
Date: Mardi 3 février à 19h.
Lieu: La Maison de Passage, 44 rue St. Georges, 69005 LYON.

Human Rights Human Wrongs invites you to: "Syria Differently, the third Syrian narrative"

Date: Thursday 12 February at 18h.
Place: Oslo, Norway, Litteraturhuset, Wergelandsveien 29, 0167 Oslo
Program: 
18:00 Film screening: We Cannot Go There Now, My Dear (43 mins)
19:00 Panel with Ziad Majed and Maren Næss Olsen (55 mins)
20:00 Film screening :The Immortal Sergeant (73 mins)
21:30 Film screening: False Alarm (58 mins)




L'association Toulouse Syrie Solidarité vous invite à une Rencontre avec Ziad Majed autour de son ouvrage "Syrie, la révolution orpheline".
Date: Vendredi 13 février à 18h.
Lieu: Librairie Ombres Blanches - 50, rue Gambetta - 31000 Toulouse.

Panthéon Sorbonne Monde Arabe vous invite à une conférence sur la Syrie avec Raphaël Pitti, Romain Nadal, Ammar Chaker et Ziad Majed.
Date: Jeudi 19 février à 19h30. Lieu: Amphithéatre I, Panthéon, Paris

dimanche 1 février 2015

Syrie, l’État barbare - Leïla Vignal

"La révolution orpheline" est, disons-le d’emblée, un document très précieux, un ouvrage indispensable à toute personne qui souhaite mieux comprendre la révolution syrienne et la longue descente de ce pays vers l’enfer actuel. Il s’agit donc d’un ouvrage dont la parution au printemps dernier est à saluer à plus d’un titre.
Il est fondé sur la connaissance très précise et personnelle qu’a son auteur, le politologue Ziad Majed, de chaque étape de ce qui est devenu la tragédie syrienne aujourd’hui. Il permet de comprendre les origines de la révolution et de la réaction répressive du régime assadien en opérant un retour sur ses fondements et son histoire récente, et en éclairant, en cinq chapitres, les grands éléments de ce qui se joue en Syrie aujourd’hui. Cet ouvrage court, très bien écrit, clairement construit, met à la disposition du public une information et une analyse construite à partir de sources premières et issues d’une grande proximité avec des acteurs clefs de la scène intérieure syrienne.
Pour lire ce texte de Leïla Vignal, veuillez visiter le site de "La vie des idées"

Y a-t-il un risque d’escalade entre Israël et le Hezbollah ?

L’aile militaire du Hezbollah a revendiqué le 28 janvier l’attaque contre des soldats israéliens dans le secteur des Fermes de Chebaa, occupé par Israël, et dans laquelle deux soldats israéliens ont été tués. Un soldat espagnol de la Force de l’ONU au Liban a également été tué par des tirs israéliens.

Ziad Majed, professeur des études orientales à l’Université américaine de Paris, répond aux questions d'Agnès Rotivel, de La Croix
Pour lire l'entretien, veuillez cliquer ici

vendredi 9 janvier 2015

Solidarité avec Charlie Hebdo

Ce mercredi 7 janvier 2015, JE SUIS CHARLIE, et je le resterai jusqu’à ce que les assassins et leurs commanditaires et complices soient arrêtés et jugés.
Par contre, avant mercredi, et surtout au cours des dernières années, JE N’ETAIS PAS CHARLIE, je trouvais l’humour du magazine souvent vulgaire, la culture politique et sociale qu’il véhiculait assez médiocre, et parfois raciste. Le fait que sa direction ait licencié une de ses figures emblématiques, Siné, pour «antisémitisme» l’a rendu peu crédible à mes yeux quant à son approche des questions religieuses.


Aujourd’hui, JE SUIS donc CHARLIE, non seulement pour dénoncer le crime et exprimer ma solidarité avec les journalistes du magazine et leurs familles, mais aussi pour dire que toute censure, qu’elle soit POLITIQUE ou RELIGIEUSE, est rejetée, et pour refuser que les gens de plume soient menacés en France comme ils le sont depuis des décennies dans ma région d’origine. 

Là-bas, ce ne sont pas uniquement les «islamistes extrémistes» qui assassinent les journalistes et les intellectuels, ce sont aussi et surtout les régimes despotiques (se proclamant «laïcs» et «modernes») qui le font, impunément, et je trouve sidérant que certains hommes politiques français appellent à coopérer de nouveau avec eux sous couvert de luttes anti-terroristes...
ZM