Interview sur la chaine France 24
"Quand la peur change de camp"
Réflexions sur le monde arabe... Thoughts on the Arab world
lundi 22 avril 2024
mercredi 17 avril 2024
Iran–Israël: Une escalade en forme de poker menteur
L’attaque de l’Iran contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril est venue en réponse au bombardement de son consulat à Damas le 1er avril qui a fait 16 morts, dont des officiers des Gardiens de la révolution. Cette opération soulève plusieurs questions sur la stratégie de Téhéran et de ses alliés dans la région, mais aussi de la Jordanie, ainsi que sur le degré d’autonomie d’Israël par rapport au parapluie américain.
samedi 6 avril 2024
Vivre avec le génocide
Chaque
jour depuis six mois, environ 200 enfants, femmes et hommes palestiniens (en
moyenne) sont tués par l'armée israélienne à Gaza.
Chaque jour depuis six mois, des maisons, des écoles, des hôpitaux, des ambulances, des universités, des usines, des boulangeries, des magasins, des marchés et des terres agricoles sont bombardés, brûlés ou pillés.
La mort plane sur Gaza comme un nuage sombre, comme un monstre légendaire. Nous la regardons, nous vivons avec elle, nous recevons sur nos écrans les images et les cris de ses victimes. Les atrocités, l'agonie et les larmes deviennent des notifications sur nos réseaux sociaux et des nouvelles que nous regardons en buvant un café, en travaillant, en faisant nos courses ou en attendant le beau temps.
C'est comme si nous nous étions habitués à assister en direct à un génocide à quelques heures de chez nous. Comme si ce que nous voyons était annoncé, un déjà-vu. Et même si nous en sommes conscients et accablés, tout ce que nous pouvons parfois faire c’est de retarder le démarrage de nos ordinateurs ou d'éteindre nos téléphones portables, pour interrompre la diffusion des massacres en cours.
vendredi 5 avril 2024
Living with Genocide
Every day for the past six months,
an average of 200 Palestinian men, women and children have been killed by the
Israeli army in Gaza.
Every day for the past six months, homes, schools, hospitals, ambulances, universities, factories, bakeries, shops, markets and farmland have been bombed, burned or looted.
Death hangs over Gaza like a dark cloud, like a legendary monster. We see it, we live with it, we receive on our screens the images and the cries of its victims. The atrocities, the agony and the tears become notifications on our social networks and news that we watch while drinking coffee, working, shopping or waiting for good weather.
It's as if we've become accustomed to witnessing live genocide just a few hours from home. It's as if what we're seeing is a foretaste, a déjà vu. And even though we're aware of it and overwhelmed by it, sometimes all we can do is delay starting our computers or turn off our cell phones to interrupt the broadcast of the massacres in progress.
mardi 2 avril 2024
«Zone d'intérêt» entre la Palestine, la Syrie et la condition humaine
Le film Zone d'intérêt du réalisateur britannique Jonathan Glazer, lauréat de l'Oscar de cette année, a suscité une vive controverse parmi les écrivains et les professionnels de la culture et du cinéma en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Non en raison de son contenu, de sa cinématographie ou de la construction de ses personnages, mais à cause des propos tenus par son réalisateur dans son discours à la cérémonie des Oscars.
Glazer a déclaré que la compréhension de son
film ne se réduit pas seulement au traitement du passé ou des atrocités
historiques, mais s’inscrit aussi dans le contexte de ce qui se passe à Gaza
aujourd'hui. Il a exprimé son rejet de l’instrumentalisation de l' « Holocauste
» pour justifier les guerres en cours, la déshumanisation et la perpétration de
crimes.
En réponse à son discours, plus d'un millier de
personnalités du cinéma s'identifiant comme juives ont rejeté l’analogie qu'il
aurait – selon elles - faite entre l'Holocauste et la guerre en Palestine
depuis le 7 octobre 2023.
Par ailleurs, des intellectuels et des
organisations juives progressistes ont défendu Glazer, estimant que le refus de
confronter le passé au présent et la confiscation de la mémoire de l'«
Holocauste » ne sont rien d'autre que des tentatives de dissimulation des
crimes et de la « guerre génocidaire » menée par Israël contre les
Palestiniens.
Naomi Klein, journaliste et universitaire féministe canadienne, a écrit un article percutant dans The Guardian dans lequel elle évoque l'habituation des gens à vivre près du génocide dont ils savent qu’il est en train de se produire. Comme le montre le film, seul un mur les sépare de son horreur. Elle interpelle sur le fait qu’aujourd'hui, nous soyons à quelques murs de Gaza, où des actes de génocide se produisent depuis près de six mois, sans que personne n'intervienne pour les faire cesser.
dimanche 24 mars 2024
The "Zone of Interest" between Palestine and Syria and the human condition
The film "Zone of Interest" by the British director Jonathan Glazer, winner of this year's Oscar, has caused considerable controversy among writers and professionals in the fields of culture and cinema in Britain and America. Not because of its content, cinematography, or character construction, but because of what its director said when he received the Oscar.
Glazer (who is Jewish by birth) stated that the understanding of his film is not only achieved by dealing with the past or historical atrocities, but also by viewing it in the context of what is happening in Gaza today. He expressed his rejection of the use of the "Holocaust" to justify ongoing wars, dehumanization, and the perpetration of crimes.
In response, more
than a thousand cinema personalities who identified themselves as Jewish
rejected the comparison they said he made between the Nazi Holocaust and the
war in Palestine since October 7, 2023.
On the other hand, intellectuals and progressive Jewish organizations defended Glazer, arguing that the refusal to confront the past with the present and the attempt to confiscate the memory of the "Holocaust" are nothing but attempts to hide the crimes and the "genocidal war" waged by Israel against the Palestinians.
Naomi Klein, the Canadian feminist journalist and academic, wrote a powerful article in The Guardian in which she compared people's habit of living close to the genocide they know is happening (separated from its horror by a wall), as depicted in the film, with our lives today, just a few walls away from Gaza, where acts of genocide have been occurring for almost six months now, yet no one has intervened to stop them.
mardi 27 février 2024
The Selfie of Extermination
A vision of horror emerges from this photograph.
Taken by Tsafrir Abayov on February 19, 2024, it shows a group of female Israeli soldiers taking a selfie in front of the macabre rubble of a pulverized neighborhood in the Gaza Strip.
On his Instagram page, the photographer didn't specify the exact location of the shot. But thanks to his “neutral” presentation of this extraordinarily violent image, we know it came from northern Gaza. He hashtagged it, used Israeli military terminology, referred to the "gendered" identity of military personnel, and, of course, specified his camera type, lens size, and sensitivity level.
The absence of a location on this photo, and on another equally gruesome series that followed in the same photographer's album, is likely related to Israeli army censorship orders. It may also be due to negligence on his part. Finally, it may be that the scale of destruction in Gaza is such that taking a selfie in front of the ruins of its cities and refugee camps has the same connotation and meaning: "We photograph and smile for the lens, revealing what we have done to the places and houses. All that remains are the ghosts of those who disappeared after a massacre or deportation”.
lundi 26 février 2024
Le Selfie de l’extermination
De cette photographie se dégage une vision d’horreur.
Prise le 19 février 2024 par Tsafrir Abayov, elle capture un groupe de soldates israéliennes prenant un selfie devant les décombres macabres d'un quartier pulvérisé dans la bande de Gaza.
Sur sa page Instagram, le photographe n'a pas précisé le lieu exact de la prise. Mais nous savons, grâce à la présentation froide qu’il fait de cette image extraordinairement violente, qu'elle provient du nord de Gaza. Il l'a hashtaguée, utilisé la terminologie militaire israélienne, fait référence à l'identité «genrée» du personnel militaire et, bien sûr, spécifié son type d'appareil photo, la taille de l'objectif et le niveau de sensibilité.
L'absence de localisation sur cette photo, et sur une autre série tout aussi horrible qui a suivi dans l'album du même photographe, est probablement liée aux ordres de censure de l'armée israélienne. Il peut s'agir également d'un oubli ou d'une négligence de sa part. Il se peut enfin que l’étendue de la destruction de la bande de Gaza soit telle que la prise d’un selfie devant n’importe quelle ruine de ses villes et de ses camps de réfugiés ait la même connotation et la même signification: «Nous photographions et sourions pour l'objectif, tout en dévoilant ce que nous avons fait des lieux et des maisons. Il ne reste derrière nous que les fantômes de ceux qui ont disparu à la suite d'un massacre ou d'une déportation».
samedi 24 février 2024
Interview sur l'impunité israélienne et sur la guerre à Gaza
Ziad Majed, politiste et écrivain libanais, intellectuel de gauche et fin connaisseur du dossier palestinien, est professeur universitaire à Paris. Il partage aujourd'hui avec Le Matin d'Algérie ses réflexions sur Gaza et la Palestine, mettant l'accent sur l'universalité du droit international, un sujet qu'il a largement développé dans ses écrits et ses interventions politiques.
Le Matin d’Algérie: Pour commencer, pouvez-vous définir la notion d’«impunité» dans le contexte des sciences politiques?
Ziad Majed: L'impunité des gouvernements et des États peut être définie comme le
phénomène par lequel des dirigeants politiques ou des entités étatiques
échappent à toute forme de sanction ou de responsabilité juridique pour leurs
actions, lorsqu'elles sont contraires aux lois et au droit.
Les gouvernements ou les États peuvent bénéficier de l'impunité pour diverses raisons, notamment le contrôle qu'ils exercent sur les institutions judiciaires, l'influence qu'ils exercent sur les médias ou la protection par des puissances étrangères qui limitent les possibilités de poursuites juridiques internationales. L'impunité peut ainsi conduire à des violations des droits humains, à des abus de pouvoir, à la corruption et à de nombreux autres actes répréhensibles sans que les auteurs ne soient tenus de rendre des comptes.
En ce sens, l’impunité caractérise les régimes despotiques ou ceux où les élites sont au-dessus de la loi. Elle instaure une culture politique où tout est permis pour les privilégiés à condition qu’ils soient proches du pouvoir.
Dans les relations internationales, elle permet la violation sans crainte des droits humains, du droit international humanitaire et des conventions signées par la plupart des pays pour établir des mécanismes de punition des contrevenants.
lundi 12 février 2024
Riad Al-Turq: Le gardien de l'espoir
Mesdames, Messieurs, chères Khozama et Nisreen,
Chers camarades,
Qu'est-ce qui fait que nous soyions aujourd'hui, Syriens, Palestiniens, Libanais et Français, réunis pour honorer un nonagénaire parti il y a quarante jours ?
Est-ce le respect que nous portons à sa vie et à son
combat légendaire pour la liberté, cette cause qu'il a refusé de concéder ni de
compromettre sur son droit à l’arracher
?
Est-ce la ténacité extraordinaire et le courage qui ont
caractérisé son quotidien en prison et hors de prison, alors qu'il vivait la
torture, l'oppression et la tyrannie dans sa chair ?
Est-ce notre amour commun pour nos pays déchirés, dont
les peuples vivent, à Homs, Daraya, Daraa, Alep, Gaza, Khan Younis, Jenin,
Sanaa, Bagdad et Beyrouth un rare niveau de cruauté ?
Est-ce l'espoir toujours nourri par notre grand défunt,
même dans les moments les plus sombres, que la Syrie ne resterait pas le
royaume du silence
?
Ou est-ce cette vulnérabilité si humaine qui
transparait malgré une volonté de fer, qui réfléchit en miroir l’image de nos
pères, nous donnant à voir leur force, leurs hésitations, leur tendresse, leurs
maladresses et finalement leurs corps ployant sans jamais fléchir sous le poids
des années et des horreurs
?
Nous sommes ici, me semble-t-il pour toutes ces raisons à la fois. Riad al-Turk nous a tous et toutes marqués, quelle que soit notre proximité personnelle avec lui.
mercredi 7 février 2024
Gaza, the world and us
Since October 8,
2023, we have been witnessing the deadliest and most brutal war ever documented
and broadcast live. In 15 weeks, more than 30,000 Palestinians have been killed
by the Israeli army (60% of them children and women), and more than 80% of the
population of 2.2 million Gazans, besieged on 360 km2 and already victims of 4
wars and a long blockade (since 2007), have been displaced and crammed into the
southern part of the devastated territory[1].
The figures, reports, videos and testimonies published and regularly updated by the various UN agencies, humanitarian and human rights organizations, as well as by the brave Palestinian journalists and photographers on the ground, show us the suffering, the famine, the destruction of homes and infrastructure, the cuts in water, fuel and electricity, the inhuman sanitary conditions and the ordeal of the sick, the wounded, the amputees, treated with makeshift means and operated on without anesthesia.
vendredi 2 février 2024
Gaza, le monde et nous
Nous vivons depuis le 8 octobre 2023 la guerre la plus meurtrière et la plus brutale jamais documentée et transmise en direct. En 15 semaines, plus de 30.000 palestiniens ont été tués par l’armée israélienne (60% des enfants et des femmes), et plus de 80% de la population de 2,2 millions de gazaouis assiégée dans 360 km2, déjà victime de 4 guerres et d’un long blocus (depuis 2007) se trouve déplacée, et entassée dans la partie sud du secteur dévasté[1].
Les chiffres, récits, vidéos et témoignages publiés et mis à jour régulièrement par les différentes agences onusiennes, les organisations humanitaires et des droits humains de même que par les braves journalistes et photographes palestiniens sur place, nous montrent la souffrance, la famine, les destructions des habitations et infrastructures, les coupures d’eau, de carburant et d’électricité, les conditions sanitaires inhumaines et le calvaire des malades, blessés, amputés, traités avec des moyens de fortune et opérés sans anesthésie.
Pendant ce temps, en occident, les gouvernements et une majorité de chaines de télévision, ont décrété que cette tragédie était un dommage collatéral d’une guerre «de légitime défense» qu’Israël mène à la suite des attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre.
dimanche 7 janvier 2024
dimanche 31 décembre 2023
Can We Speak of a “Genocide” in Gaza?
Since the start of Israel’s most brutal war against Palestinians in the Gaza Strip (following the Hamas attack on Israeli soldiers and civilians on October 7, 2023), some media and governments have turned international and humanitarian law into a point of view or opinion expressed by non-specialists.
As a result, terms and concepts each
with a very specific meaning, such as war crimes or crimes against humanity
(including ethnic cleansing) or genocide, have become terms and concepts used
interchangeably to qualify certain conditions or, often, to deny the
“correctness” of these qualifications.
The following text recalls the
definitions of the crimes in question and examines to what extent they apply to
the Israeli war in the Gaza Strip.
Ziad Majed in Orient XXI
To read the article, please click here.
Peut-on parler de génocide à Gaza?
Depuis le début de la guerre israélienne la plus brutale contre les Palestiniens de la bande de Gaza, qui a suivi l’attaque du Hamas contre des militaires et des civils israéliens le 7 octobre 2023, nombre de médias et de gouvernements ont fait du droit international et du droit humanitaire un point de vue, ou une opinion exprimée sur les plateaux par des non-spécialistes.
Ainsi,
des termes et des concepts ayant chacun une signification très précise, tels
que «crime de guerre», «crime contre l’humanité», «nettoyage
ethnique» ou «génocide» sont utilisés de manière
indifférenciée pour qualifier certaines situations ou, le plus souvent, pour
nier au contraire la pertinence de ces usages. Nous nous attachons ici à
rappeler les définitions des crimes en question, afin d’examiner l’applicabilité
de ces termes à la guerre israélienne dans la bande de Gaza.
Ziad Majed dans Orient XXI.
Pour lire l'article, veuillez cliquer ici.
jeudi 16 novembre 2023
On the French Judges' decision to issue arrest warrant for Bashar Al-Assad for crimes against humanity
The decision by French criminal investigative judges to issue arrest warrants for Syrian President Bashar al-Assad, his brother Maher al-Assad, and two other senior officials for the use of banned chemical weapons against civilians in the town of Douma and the Eastern Ghouta district (killing more than 1,400 people in August 2013) sets a very important precedent.
lundi 23 octobre 2023
Sur les risques d'une guerre entre le Hezbollah et Israël et sur la question palestinienne en 2023
Entretien sur le Média Blast - Le souffle de l'info
jeudi 12 octobre 2023
La guerre à Gaza et la déshumanisation des Palestiniens
Les développements de la guerre à Gaza, le droit international, la déshumanisation des Palestiniens, le terrorisme et l'occupation, thèmes évoqués lors d'une émission sur France Info Tv, modérée par Patricia Loison, avec Alban Mikoczy, Anthony Bellanger et Ziad Majed.
lundi 9 octobre 2023
samedi 7 octobre 2023
La nouvelle guerre à Gaza
L'émission de C dans l'air de France 5, du samedi 7 octobre 2023,
sur la nouvelle guerre à Gaza,
avec Pierre Haski, Tamar Sebok, Vincent Hugeux et Ziad Majed.
vendredi 22 septembre 2023
mardi 16 mai 2023
Gap and decadence
In Lebanon, questions are constantly asked about the reasons that allow politicians of immeasurable mediocrity and corruption to impose themselves and to remain in power in a country where the society has an extraordinary level of education, competence and dynamism.
The answers are often given in terms of the confessional issue and the divisions it implies, the clientelism that has continued to grow and to corrode all public administrations, sponsored by the leaders of war militias who have become ministers and deputies. Talks also evoked the Syrian regime’s hegemony that has "manufactured" politicians and infiltrated state institutions, assassinations, impunity, Hezbollah and its weapons that terrorize its opponents, and the electoral law and its “Gerry meandering” that favored the re-election of the same tenors and their henchmen. Finally, the repercussions of the regional crises on the Lebanese scene are regularly mentioned. They complicate the situation even more and leave the majority of the people in the frustration of impotence and the disarray of waiting for temporary solutions, often imported from the “outside”.
Nevertheless, is this enough to understand the increasingly striking gap between State and Society or between political elites and social or cultural actors in the country?
lundi 15 mai 2023
Comment analyser la situation dans les territoires Palestiniens occupés?
L'émission "L'Esprit Public" de France Culture, animée par Patrick Cohen,
avec
Christine Ockrent, Thomas Gomart, Gaïdz Minassian, et Ziad Majed.
Comment expliquer la normalisation arabe avec le régime de Bachar Al-Assad?
L'émission "L'Esprit Public" de France Culture, animée par Patrick Cohen,
avec
Christine Ockrent, Thomas Gomart, Gaïdz Minassian, et Ziad Majed.
lundi 10 avril 2023
Décalage et décadence
On s'interroge inlassablement au Liban sur les raisons qui permettent à des responsables politiques d'une médiocrité et d'une corruption incommensurables de s’imposer et de se maintenir au pouvoir dans un pays où la société dispose d’un niveau d’éducation, de compétences et de dynamisme extraordinaires.
On répond souvent en invoquant la question confessionnelle et les clivages qu’elle implique, le clientélisme qui n’a cessé de s’élargir et de gangréner toutes les administrations publiques, parrainé par des chefs de milices de guerre devenus ministres et députés. On parle aussi de l’hégémonie sécuritaire syrienne qui a «fabriqué» des politiques et infiltré les institutions étatiques, des assassinats, de l’impunité, de Hezbollah et ses armes qui terrorisent ses opposants, puis de la loi électorale et de ses découpages favorisant la réélection des mêmes ténors et de leurs sbires. On évoque enfin les répercussions des crises régionales sur la scène libanaise qui compliquent d’avantage la donne et laissent la majorité des gens dans la frustration de l’impuissance et le désarroi de l’attente de solutions importées de l’extérieur et temporaires.
jeudi 2 mars 2023
La Syrie et le défi de l'aide humanitaire sans normalisation politique
Quelle est la situation en Syrie aujourd'hui? Quels pays ont normalisé avec le régime Assad et comment acheminer l'aide humanitaire sans normalisation politique avec Damas?
"Le dessous des cartes", Arte, avec Ziad Majed
"Cultures Monde", France Culture, avec Jihad Yazigi, Fatiha Dazi-Héni et Ziad Majed
mercredi 15 février 2023
Sur le séisme en Turquie et en Syrie, sur l'aide humanitaire et les enjeux politiques
Pour mieux comprendre les conditions humanitaires et les enjeux politiques après le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, voici une série d'entretiens et de discussions que vous pouvez consulter en cliquant sur les liens ci-dessous.
"Eclairage" sur TV5 Monde avec Ziad Majed
avec R. Pitti, J.F. Corty, L. de Foucaud, F. Ballanche et Z. Majed
"Table Ronde" sur France Inter avec Dorothée Schmid, Raphaël Pitti et Ziad Majed
vendredi 2 décembre 2022
Why are we so passionate about Football?
The World Cup, Qatar 2022, has been going on since November 20 and will crown the new champion on December 18. Despite the numerous condemnations of the exploitation of foreign workers in the emirate, definitely legitimate but inconsistent with the silence that reigned when Russia organized its World Cup in 2018 (while bombing Syria and killing 20 thousand Syrian civilians in three years), the great success of the event is already enacted and calls for a boycott have failed.
In any case, calling for a boycott of major sports competitions in general and Football in particular has never been successful. For what game enthusiasts would boycott the most anticipated (and most funded and sponsored) event on the planet? How can we do without one of the few sources of euphoria and happiness that "resurrects" childhood and creates the most intense emotions for billions of people for almost a month?
Pourquoi le football passionne-t-il toujours autant ?
La coupe du monde de Football, Qatar 2022, se poursuit depuis le 20 novembre et couronnera le nouveau champion le 18 décembre. Malgré les nombreuses condamnations de l’exploitation des travailleurs étrangers dans l’émirat, légitimes mais inconsistantes avec le silence qui a régné quand la Russie a organisé sa coupe du monde en 2018 (tout en bombardant la Syrie et tuant 20 mille civils syriens en trois ans), le grand succès de l’événement est déjà acté et les appels au boycott ont échoué.
De toute façon, appeler à boycotter les grandes compétitions sportives en général et de football en particulier n’a jamais abouti ou réussi. Car quels passionnés du jeu pourraient boycotter l’événement le plus attendu (et le plus financé et sponsorisé) de la planète ? Comment se passer de l’une des rares sources d’euphorie et de bonheur qui « ressuscite » l’enfance et crée les émotions les plus intenses chez des milliards de personnes pendant presqu’un mois ?
dimanche 20 novembre 2022
Fourty years ago: The 1982 WORLD CUP under the siege of Beirut
Time passed slowly and painfully in the early summer of 1982, the year of the second Israeli invasion of Lebanon and the occupation of Beirut.
The smell of death hung over the
city, and daily life, between funeral processions, was more like a ruse against
fear, against weariness and scarcity, waiting for the unknown or for the World
Cup matches.
lundi 23 mai 2022
Syrie: Le régime du pillage et de l’engloutissement des cadavres
Les horreurs infligées aux Syriens par le régime Assad, tout au long de ses décennies au pouvoir, sont innombrables. L'ampleur de la violence qui s’est abattue sur eux (ainsi que sur les Palestiniens de Syrie) au cours des sept dernières années[1] est particulièrement effrayante. Il suffit de citer les noms des villes et des villages sur la carte du pays pour se souvenir des massacres perpétrés dans ces lieux, des cas de siège, de famine, de déplacement, de torture et d'assassinat par des bombes à barils ou des armes chimiques.
samedi 21 mai 2022
What do the May 2022 legislative elections in Lebanon reveal?
On Sunday May 15, 2022, Lebanon witnessed the first election - in this case legislative - since the popular uprising of 2019, the economic collapse and the devastating explosion of the port of Beirut, followed by the departure of tens of thousands of young graduates from the country. Four million Lebanese were called to the polls to elect a new Parliament.
The results of this election offer several lessons on the new political power relations and the extent of the crisis that the state and society are going through.
samedi 14 mai 2022
Where should we go after the last frontiers?
Mahmoud Darwish
vendredi 13 mai 2022
Au Liban, des législatives en plein marasme
Les élections législatives ont lieu dimanche 15 mai au Liban. Le pays est plongé dans une grave crise économique et financière. Les élites politiques, accusées de corruption, sont décrédibilisées. Mais ce scrutin offre peu d’espoir. Reportage et analyse, avec Nada Maucourant Atallah et Ziad Majed (émission animée par Christophe Guigneau de Médiapart).
samedi 7 mai 2022
Will the Republican front against the far right hold up for long in France?
In a world that has been experiencing the rise of ultranationalist, xenophobic and reactionary populism for decades, European democracies are finding it increasingly difficult to stand out.
Witnesses (and sometimes accomplices) of a normalization of the extreme right, in search of transforming Europe into a white fortress rejecting immigration and rejecting miscegenation and diversity, the governments and authorities in Brussels, Rome, Paris, or even Berlin are slow to react. They persist in their obsession with growth and economic exchanges, to the detriment of major political and societal issues. As for the progressive forces, fragmented and incapable of transforming the necessary mobilizations and oppositions into the conquest of power, they are in clear retreat, despite some electoral surges.
The pandemic and its heavy consequences have aggravated this situation and further weakened the confidence of a large part of the citizens in their institutions, elites and representatives, while amplifying social, racial and territorial inequalities.
In addition to all this, since February 2022, there has been the anxiety and anguish caused by the Russian invasion of Ukraine and the outbreak of war on European soil. The demons of a not so distant past seem to be back in many countries.
It is in this tense and oppressive European and international context that the presidential elections were held in France in April, preceded by very violent political and media campaigns and with a record abstention (the highest in fifty years).
Le front républicain français contre l’extrême droite résistera-t-il longtemps?
Dans un monde qui connait depuis des décennies la montée d’un populisme ultranationaliste, xénophobe et réactionnaire, les démocraties européennes peinent de plus en plus à se démarquer.
Témoins (et parfois complices) d’une normalisation des droites extrêmes, en quête de transformer l’Europe en une forteresse blanche repoussant l’immigration et rejetant le métissage et la diversité, les gouvernements et les instances à Bruxelles, à Rome, à Paris, ou même à Berlin tardent à réagir. Ils persistent dans leurs obsessions de croissance et d’échanges économiques, au détriment des grandes questions politiques et sociétales. Les forces progressistes quant à elles, fragmentées et incapables de transformer les mobilisations et oppositions nécessaires en conquête du pouvoir, sont en net recul, malgré certains sursauts électoraux.
La pandémie et ses lourdes conséquences ont aggravé cette situation et fragilisé d’avantage la confiance d’une grande partie des citoyens en leurs institutions, élites et représentants, tout en amplifiant les inégalités sociales, raciales et territoriales.
A tout cela se sont ajoutées depuis février 2022 l’anxiété et l’angoisse causées par l’invasion russe de l’Ukraine et le déclenchement de la guerre sur le sol européen. Les démons d’un passé pas si lointain semblent être, dans plusieurs pays, de retour.
C’est dans ce contexte européen et international tendu et opprimant que les élections présidentielles se sont tenues en France le mois dernier, précédées par des campagnes politiques et médiatiques très violentes et connaissant une abstention record (la plus importante depuis cinquante ans).
vendredi 4 mars 2022
Pour une démarchandisation des secteurs d’intérêts communs
Dans son nouvel ouvrage « une brève histoire de l’égalité » (Seuil, aôut 2021), l’économiste Thomas Piketty, auteur de travaux de référence sur le capitalisme, le capital et l’idéologie, se penche sur le mouvement historique vers l’égalité, à la fois sur le plan politique, social et économique. Il analyse les étapes dans ce qu’il qualifie de « marche mondiale vers l’égalité », prône une sortie de toutes les formes de « néocolonialisme » existant dans les rapports Nord/Sud et propose la construction d’un « socialisme démocratique, écologique et métissé » aux échelles nationales et internationales.
jeudi 24 février 2022
ٌRussia, Ukraine and Syria - A reminder
The
Russian army has been training and testing its military arsenal for 7 years
against Syrian civilians, hospitals, infrastructure, schools, roads and
agricultural lands and against the command centers and positions of Syrian
opposition fighters in the north, south, center and around the capital
Damascus.
It
has turned millions of Syrians as well as their towns and villages into
targets, regularly praising the effectiveness of its tactical and strategic
weapons.
More
than 20,000 Syrians (civilians and fighters) have been killed in these strikes,
and hundreds of thousands have been injured and/or displaced. Dozens of
hospitals and medical centers have been destroyed or put out of service and
entire neighborhoods have been ravaged or even razed.
All
this happened with impunity, without Putin being worried or sanctioned.
This is a reality to keep in mind when analyzing the invasion of Ukraine today, even if the political (and geopolitical) context is very different.
mardi 22 février 2022
"Témoignage incomplet autour d'une photographie syrienne"
"Cette photographie a été prise dans notre maison, mon épouse Samira Al-Khalil et moi (Samira appuie sa tête sur mes épaules à l'arrière), dans la banlieue de Qudsayya, à l'ouest de Damas, vers la fin 2005. La photographie reflète une grande partie de l'histoire de la Syrie au cours du dernier demi-siècle, sans pour autant contenir des personnes investies de pouvoir, de capital ou d'influence" - Un article de Yassin Al-Haj Saleh publié en arabe dans Aljumhuriya.
mercredi 16 février 2022
Syrie: Radiographie d'un conflit
"De
l’aspiration à la liberté des manifestants au massacre à l'arme chimique et la
catastrophe humanitaire, en passant par l'arrivée de l'État Islamique et les
interventions de plusieurs acteurs régionaux et internationaux: comment
expliquer un tel enchaînement des évènements en Syrie?" Retour en deux
épisodes sur dix années de révolution et de guerre effroyable et meurtrière,
avec Hussam Hammoud, Inès Daif, Céline Martelet, Raphaël Pitti, Ziad Majed et
l'équipe de l'Orient à l'envers.
Episode 1/2: Radiographie d'un conflit sans fin
Episode 2/2: Peuple Syrien: de l'exil à l'impossible reconstruction
mardi 21 décembre 2021
Lebanon: How did we get here?
This is the question that many people are still asking, devastated by the economic collapse and political decadence that are engulfing Lebanon in the abyss.
The following text
is a synthetic answer to the question, built around five reasons.
samedi 11 décembre 2021
Regional Rivalry in Lebanon and Hezbollah's roles
The annual conference of Carnegie Middle East, December 9, 2021: A discussion on regional rivalry in Lebanon and on Hezbollah's roles, with Kim Ghattas, Emile Hokayem, Hisham Melhem and Ziad Majed.
dimanche 28 novembre 2021
Syriens Verwaiste Revolution
vendredi 6 août 2021
L'initiative Française au Liban et la situation à Beyrouth un an après l'explosion dans le port de la ville
Emission C dans l'Air de France 5
mercredi 21 juillet 2021
Nos lieux que nous transportons partout
Nos lieux ne nous quittent jamais. Nous les transportons en nous partout. Nous gardons des lueurs de leurs lumières, des échos de leurs bruits, une part de leur chaleur au fond de nos cœurs.
Il nous arrive de les
oublier, ou de ne plus penser à leurs sentiers, aux chemins qui mènent vers
eux, au quotidien à l'ombre de leur soleil, au vécu sous leurs cieux ou leurs
toits... Mais il suffit souvent d'une image, d'une mélodie, d'une brise, d'un
goût ou d'une discussion pour qu'ils resurgissent, pour que leurs détails et
allures réémergent devant nos yeux et pour que des souvenirs nous rattrapent et
nous surprennent.
Nos lieux nous habitent,
certains - devenus difficiles d'accès - nous hantent. En faire l'inventaire,
accepter de tourner tendrement des pages, défendre d'autres et garder l'espoir
de les redécouvrir un jour semble le seul remède à la mélancolie qui rode
autour de nous à chaque fois qu'un orage renvoie à l'odeur d'une première pluie
et à chaque fois que la musique d'un réveil résonne sous de nouveaux draps...
lundi 14 juin 2021
Que faire?
Le nouvel ouvrage de Nawaf Salam, Le Liban d’hier à demain, regroupant huit essais sur l’histoire contemporaine libanaise et les questions de réformes politiques et sociétales devenues indispensables pour la survie-même du pays, constitue un document important à plusieurs niveaux.
vendredi 11 juin 2021
Quel avenir pour la Syrie - Le Monde en Face, France 5
jeudi 10 juin 2021
mercredi 9 juin 2021
Abdelbasset Al-Sarout: chronicle of a betrayed revolution
The "character" of Abdelbasset Al-Sarout probably best embodies the course of the Syrian revolution, its radiant and spontaneous beginnings, its mistakes and errors, and finally its tragic endings.
Al-Sarout was born in Homs in 1992 in a neighborhood
-Al-Bayyada- whose inhabitants are mostly from the surrounding rural world.
Like Baba Amr, it is also shared by another fringe of the population, former
Bedouins who have come to settle in this third largest city in Syria.
Preceded by his popularity as the adored goalkeeper of the
homsiote Al-Karame Club, he entered the revolution with determination and enthousiasm.
With his hoarse and melancholic voice, he led the processions, flying
over them like an eagle, carried on the shoulders of his fans who used
to applaud him in the football stadiums. They cheered their hero and chanted
with him "freedom, equality" and other slogans calling for the fall
of the Assad regime.
lundi 24 mai 2021
samedi 15 mai 2021
Palestine et Syrie - Palestine and Syria
Il y a eu, ces dernières années, celles et ceux qui se mobilisaient pour la Palestine, mais ne voyaient pas la Syrie sur la carte, ni le sang des centaines de milliers de syriens et de palestiniens de Syrie qui coulait à Alep, à Homs, à Yarmouk, dans la Ghouta de Damas et à Idlib.
Et puis il y a eu celles et ceux qui se mobilisaient pour la
Palestine, s'opposaient aux massacres de Bachar Al-Assad, mais ne disaient pas
un mot sur les acteurs qui permettaient à Bachar de survivre et de commettre
ses massacres: la Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais.
Aujourd'hui, il y a celles et ceux qui se sont mobilisés
pour la Syrie, mais qui restent muets sur la Palestine et sur les crimes de
guerre, l’occupation, la colonisation et l’Apartheid Israéliens.
Est-il si difficile d’être constant/cohérent dans les positions politiques et éthiques et de considérer que les droits humains, la fin de l'oppression et de l'impunité sont les principes qui doivent guider ces positions ?
In recent years, there have been those who mobilized for Palestine, but did not see Syria on the map, nor the blood of hundreds of thousands of Syrians and Palestinians in Syria that flowed in Aleppo, Homs, Yarmouk, the Ghouta of Damascus and Idlib.
And then there were those who mobilized for Palestine,
condemned the massacres of Bashar Al-Assad, but did not say a word about the
actors who allowed Bashar to survive and commit his massacres: Russia, Iran and
the Lebanese Hezbollah.
Today, there are those who were mobilized for Syria, but who
remain silent on Palestine and on Israeli war crimes, occupation, colonial
expansion and Apartheid.
Is it so difficult to be consistent and coherent in
political and ethical positions and to consider that human rights, the end of
oppression and impunity are the principles that should guide all stances?
ZM
vendredi 7 mai 2021
Michel Kilo, une vie de lutte et d’espoir
Aucun intellectuel syrien n’a incarné pendant plus de 40 ans l’opposition au régime des Assad père et fils plus que Michel Kilo.
Homme de gauche, inspiré par les écrits d’Elias Morcos et de Yassin Al-Hafez, journaliste de formation et traducteur d’ouvrages de pensée politique (de l’allemand), il était déjà parmi les acteurs culturels ouvertement critiques du système que mettait en place Hafez Al-Assad à la fin des années 1970.
jeudi 22 avril 2021
On the Syrian regime, its structure and networks in 2021
Professor at the American University of Paris, author of Dans la tête de Bachar al-Assad (with Subhi Hadidi and Farouk Mardam Bey, Actes Sud, 2018) and Syria: La révolution orpheline (Actes Sud, 2014), Ziad Majed evokes the situation in Syria and within the regime circles and networks.
An interview published (originally in French) in Moyen-Orient, April 2021.
Between 2011 and
2021, the regime of Bashar Al-Assad (in power since 2000) went from threatened
and moribund to strengthened and durable. How did he manage to adapt in a time
of war?
There are several factors
that have allowed Bashar Al-Assad to maintain himself in Damascus and to
survive the revolution and then the war, which he himself initiated against a
large part of the Syrian society.
The first is violence, which has been his only policy since the first day of the popular uprising and long before its militarization. It became unprecedentedly intense from the summer of 2012 onwards when he started his aerial bombing campaigns, the systematic destruction of hospitals, schools and infrastructure in the areas that escaped his control, the sieges he imposed on several localities, and the torture on an industrial scale in his jails. He has thus reproduced a scenario similar to the one reserved for the city of Hamah in February 1982 (which, under his father Hafez, had suffered a siege, destruction and massacres killing and injuring tens of thousands of civilians under the pretext of facing a rebellion of the Muslim brothers). Except that this time the scenario was extended to the national scale.
samedi 17 avril 2021
The agony of the Great Lebanon
Cyclical political crises that paralyze state institutions and regularly postpone all electoral deadlines and government formation, insecurity and powerlessness in the face of interference from regional and international actors, widespread clientelism at all levels of the administration, a public debt estimated at more than 150% of GDP, banks (where 1% of depositors hold 50% of the deposits) are in dire straits, hyperinflation and falling purchasing power, half of the population is impoverished and Palestinian and Syrian refugees are living in misery. One hundred years after its birth, "Greater Lebanon" is sinking into the abyss and no longer has the means to recover.
If the political-confessional cleavages, the mediocrity and corruption of the ruling political class as well as the dilemma of Hezbollah's weapons and its organic alliance with Iran are largely responsible for the current situation, it is nevertheless clear that the Lebanese system itself, based on "consociationalism", is dying.
mercredi 17 mars 2021
War in Syria: Assad, ten years later, reigns over a heap of ruins
"A well-informed political scientist, Ziad Majed gives an overview of the Syrian conflict, which broke out on March 15, 2011, ten years ago. For him, Assad's regime is, by far, the first responsible for the disaster. And he and the djihadist camp need each other. He answers questions from Baudouin Loos in the special report entitled "The long Syrian night, a debacle for humanity" in the daily Le Soir".
lundi 15 mars 2021
Guerre en Syrie: Assad, dix ans plus tard, règne sur un monceau de ruines
"Politologue averti, Ziad Majed fait un tour d’horizon du conflit syrien, qui a éclaté le 15 mars 2011, il y a dix ans. Pour lui, le régime est, et de loin, le premier responsable du désastre. Et lui comme le camp djihadiste ont besoin l’un de l’autre. Il repond aux questions de Baudouin Loos dans le dossier spécial intitulé "La longue nuit syrienne, un débâcle pour l'humanité" du journal Le Soir su la Syrie."