Alors que la communauté
internationale reste suspendue à la date de la conférence de Genève, un drame
humanitaire d’une rare ampleur menace les populations syriennes. De Yarmouk,
vaste camp palestinien au Sud de Damas, de Mouadamiya, banlieue de la capitale, de la Ghouta et du centre historique de Homs, les mêmes échos et images
parviennent - rarement - vers l’extérieur : des corps de femmes, d’enfants et
d’hommes décharnés qui rappellent les famines africaines des années 80 ou
encore, ces corps sortant des ghettos de la Seconde Guerre mondiale. La
communauté internationale crie-t-elle au scandale ? Exige-t-elle une réaction ?
Non, le silence se fait lourd. Ces famines à répétition sont-elles le fait de
la désorganisation des circuits économiques, résultant de la guerre civile ?
Non. Elles appartiennent à un ensemble de dispositifs de répression utilisés de
longue date par le régime, autre versant de ses moyens de répression.