lundi 30 septembre 2024

The assassination of Nasrallah and Israeli impunity

 Interview with Ziad Majed[1] in Mediapart, following the Israeli attack on the southern suburbs of Beirut, which killed the Secretary General of Hezbollah and dozens of Lebanese civilians.

Interview by Ilies Ramdani.

Mediapart: What do you think about the assassination of Hassan Nasrallah?

Ziad Majed: There are no red lines for the Israelis. They can kill whoever they want and strike wherever they want. The problem goes beyond the figure of Hassan Nasrallah. There is a state that crosses all boundaries and borders to murder and bomb, often with the complicity of the Western world.

Like many Lebanese, I have always been opposed to Hezbollah for political, cultural and ideological reasons, and over the past decade for its military involvement in Syria at the request of Tehran in support of the criminal regime of Bashar El-Assad. The party has also been accused of carrying out assassinations in Lebanon.

However, it enjoys popular legitimacy within the Shia community, which has been traumatized by successive Israeli invasions of Lebanon since 1978 (five years before the party was founded) and a long history of military occupation of the south (which lasted 22 years), followed by a war in 2006. As a result, Hezbollah has had a seat in parliament since 1992, runs elected municipal councils, holds ministries and runs its own social services.

The assassination on Friday of its secretary-general, Nasrallah, carried out by Israeli officials who have themselves been accused of crimes against humanity by the prosecutor of the International Criminal Court and dozens of human rights organizations, is further proof of the 'exceptionalism' that places Israel above international law. All the more so as the air raid devastated an entire residential area on the outskirts of the Lebanese capital, leaving dozens of civilians trapped under the rubble. Six multi-storey buildings disappeared because of the power of the bombs.

So a large proportion of the Lebanese people are angry, like the Palestinians who have suffered decades of occupation, colonization and now a genocidal war in Gaza under the passive gaze of the 'international community'.

L'assassinat de Nasrallah et l'impunité israélienne

Interview de Ziad Majed dans Mediapart, suite à l'attaque israélienne contre la banlieue sud de Beyrouth, qui a tué le secrétaire général du Hezbollah ainsi que des dizaines de civils libanais.

Propos recueillis par Ilies Ramdani.

Que vous inspire l’assassinat de Hassan Nasrallah ?

Il n'y a aucune ligne rouge pour les Israéliens. Ils peuvent tuer qui ils veulent, frapper là où ils veulent. La question dépasse le cadre de la figure de Hassan Nasrallah. Il y a un État qui franchit toutes les limites et les frontières pour assassiner, bombarder, avec souvent de la complicité dans le monde occidental.

J’ai toujours été opposé, comme beaucoup de Libanais, au Hezbollah pour des raisons politiques, culturelles et idéologiques, et au cours de la dernière décennie pour son engagement militaire en Syrie, à la demande de Téhéran, en soutien au régime criminel de Bachar El-Assad. Le parti est également accusé d’assassinats au Liban.

Cependant, il jouit d'une légitimité populaire au sein de la communauté chiite, traumatisée par les invasions israéliennes successives du Liban depuis 1978 (cinq ans avant la fondation du parti) et par une longue histoire d'occupation militaire du sud (qui a duré 22 ans), puis d'une guerre en 2006. Ce qui fait que le Hezbollah siège depuis 1992 au Parlement, dirige des conseils municipaux élus, tient des ministères et gère ses propres institutions sociétales.

L'assassinat vendredi de son secrétaire général Nasrallah, mené par des responsables israéliens accusés eux-mêmes, par le procureur de la Cour pénale internationale et par des dizaines d'organisations de défense des droits humains, de crimes contre l'humanité, arrive comme une nouvelle preuve d'un «exceptionnalisme» plaçant Israël au-dessus du droit international. D’autant plus que le raid aérien a ravagé tout un quartier résidentiel de la banlieue de la capitale libanaise, laissant des dizaines de civils sous les décombres. Six bâtiments de plusieurs étages ont disparu tellement les bombes étaient puissantes.

Il y a donc chez une grande partie des Libanais une colère, semblable à celle des Palestiniens qui subissent depuis des décennies l’occupation, la colonisation et désormais une guerre génocidaire à Gaza, sous le regard passif de la «communauté internationale».

mercredi 4 septembre 2024

Sur la situation en Israël et la guerre à Gaza et en Cisjordanie occupée

L'émission "Sens Public" (Public Sénat) avec Alexandra Schwartzbrod, David Rigoulet-Roze et Ziad Majed, sur la situation politique en Israël, la guerre contre les palestiniens et les affrontements à la frontière libanaise...