Ce mercredi 7 janvier 2015, JE SUIS CHARLIE, et je le resterai
jusqu’à ce que les assassins et leurs commanditaires et complices soient
arrêtés et jugés.
Par contre, avant mercredi, et surtout au cours des
dernières années, JE N’ETAIS PAS CHARLIE, je trouvais l’humour du magazine
souvent vulgaire, la culture politique et sociale qu’il véhiculait assez médiocre, et parfois raciste. Le
fait que sa direction ait licencié une de ses figures emblématiques, Siné, pour
«antisémitisme» l’a rendu peu crédible à mes yeux quant à son
approche des questions religieuses.
Aujourd’hui, JE SUIS donc CHARLIE, non seulement pour
dénoncer le crime et exprimer ma solidarité avec les journalistes du magazine
et leurs familles, mais aussi pour dire que toute censure, qu’elle soit POLITIQUE
ou RELIGIEUSE, est rejetée, et pour refuser que les gens de plume soient
menacés en France comme ils le sont depuis des décennies dans ma région d’origine.
Là-bas, ce ne sont pas uniquement les «islamistes extrémistes» qui assassinent
les journalistes et les intellectuels, ce sont aussi et surtout les régimes
despotiques (se proclamant «laïcs» et «modernes») qui
le font, impunément, et je trouve sidérant que certains hommes politiques
français appellent à coopérer de nouveau avec eux sous couvert de luttes
anti-terroristes...
ZM